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L’espace méditerranéen : une interface nord/sud




Voir croquis : L’espace méditerranéen : une interface nord/sud


Plan :


 

Espace méditerranéen : Ensemble de pays qui ont une ouverture sur la méditerranée.
Interface : zone de contact et d’échange entre deux espaces proches.

L’idée d’interface y a-t-il vraiment des échanges Nord/Sud ou seulement Nord/Nord?


 


I. Unité et diversité de cet espace

A. Les éléments d’unité

1) La géographie physique

a) La mer

- Mer méditerranée: mer fermée. Importance des points de passage. (Détroit de Gibraltar, du Bosphore, Cana de Suez).
Mer étirée en longitude (3750 Km d’Est en Ouest) mais pas très étirée en latitude. Passage facile Nord/Sud.
- Plusieurs mers: la mer Egée, Baltique.
- plusieurs îles facilitent les voyages maritimes.
- Surexploitée : appauvrissement sur le plan des ressources et l’équilibre naturel est menacé.

b) Le relief

Ce qui domine sont les montagnes, forte présence des montagnes.
- Turquie : Taurus.
- Les plaines sont assez rares.
- Problèmes tectonique : séisme et volcanisme.

c) Le climat

- Climat méditerranéen : chaud et sec l’été, hivers doux.
Espace peu étiré : le même type de climat.
- Raréfaction de l’eau et de son utilisation.
- Précipitation violente, provoquant parfois des inondations.
 

2) Unité culturelle

a) Une histoire commune

- Civilisation grecque : cités grecques. Colonies : Marseille par la civilisation Fosséenne.
- Empire romain a unifié cet espace.
Division empire orient (empire byzantin) et occident.
- Empire arabe : conquête arabe. Diffusion de l’islam.
- La colonisation : pays des deux rives.

b) Tradition commune

- Importation de l’olive, du blé, de la vigne.
- Religion du livre : même fondement.

c) Importance de la ville

- La ville a joué un rôle clef dans cet espace.
Villes fortement urbanisées
Avec l’ouverture océan Atlantique, villes deviennent de moins en moins importantes (Bordeaux, Nantes deviennent plus importantes que Marseille).

Mais après la seconde guerre mondiale, les villes se sont développées.
1950 : 9 villes de plus de 1 millions d’habitants.
Aujourd’hui 24 villes de plus d’ 1 million d’habitants, dont deux de plus de 10 millions: le Caire et Istanbul.
 

B. Des inégalités N/S importantes

1) Sur le plan démographique

- pays du Nord : principaux.
Caractère démographique : un taux d’accoisement naturel faible voir négatif. Achevé leur transition démographique.
Conséquence : vieillissement de la population : retraite, problème de santé. Natalité et mortalité faible.

- pays du Sud : majorité
Sont encore en phase de transition démographique. 2eme phase de la transition : la natalité baisse et la mortalité baisse aussi.
L’accroissement naturel reste élevé. Palestine : 3,1?.
Conséquence : accroissement population rapide.
Population jeune : 30% de la population à moins de 15 ans. Problème de logement, de précarité et de scolarité.

- Pays intermédiaires : pays du nord mais taux d’accroissement fort.
Israël : taux d’accroissement fort mais fait parti des pays du Nord.
Liban et Tunisie : Achevés leur transition alors qu’ils sont au Sud
 

2) Sur le plan économique

- opposition nord/sud : énorme fossé.
- pays des Balkans (Bosnie, Macédoine ...). PIB faible mais IDH fort. La raison vient du régime communiste : avec l’éclatement de l’URSS les infrastructures pour la scolarité notamment étaient encore présentes.
- ne pas confondre développement humain et économique.
Population ne profite pas des richesses (exemple les pays pétroliers).
- Trois types de pays :
- IDH > 0,9 : point commun : pays les plus riches, développés, membres de l’Union Européenne + Israël.
- 0,8 < IDH < 0,9 exemple : Yougoslavie ne fait pas parti de l’UE. Pays développés au niveau humain mais faible économiquement.
Les pays émergents : Liban et la Turquie.Pays pétrolier : Lybie
- IDH < 0,6 : PED : tourisme main d’?uvre bon marché, ressources naturelles (Algérie), produits agricoles.

C. Des inégalités à l’intérieur de chaque façade

1) Des inégalités au nord

- intérieur des terres sont beaucoup plus délaissées. Au départ l’intérieur était occupé et les littéraux délaissés. Provence et la Corse : les villages étaient perchés à cause des risques d’une attaque éventuelle, et des marécages (infecté par le paludisme).
- Nécessité d’une ouverture sur le monde : le littoral est devenu dynamique.
- Opposition aujourd’hui entre intérieur et les littéraux.
- Inégalités entre les îles enclavées Corse, Sicile et la Sardaigne. Le chômage y est plus élevé, et ces îles doivent bénéficier d’une aide de l’UE.

- Italie : opposition entre le nord et le sud. Certains du nord veulent l’éclatement de l’Italie.
Espagne : Andalousie et le nord.
Des sud même au nord. Régions défavorisées.
 

2) Au sud

- opposition intérieur/littoral également.
- opposition grande ville et la campagne qui est beaucoup plus isolée.
- régions développées grâce à une activité : tourisme, industrie.
- Contraste : échelle même d’une ville : quartier dynamique/bidonville. Quartier dynamique = fonction économique, fonction administrative. Bidonville : quartier d’habitation précaire.
Exemple : "Cité des morts" quartier dans un cimetière en Egypte.

- Au sud des régions encore plus défavorisées que d’autres.
- Complique l’idée d’une interface entre le nord et le sud.
- Inégalité : provoque des flux.
 


 

 

II. Les flux

A. Les flux de population

1) Les migrations économiques

- Espagne/Italie : ont souvent été des pays de départ.
Aujourd’hui tous les pays du nord sont des pays d’arrivée.
Certains pays, traditionnellement pays de départ sont devenu des portes de l’Europe dans l’Union Européenne : l’Italie et l’Espagne.
Favoriser les échanges : liens historiques.
Exemple : colonisation : pays du Maghreb vers la France.
(Turquie vers l’Allemagne), Lybie vers l’Italie.
- Il faut tenir compte de 3 types de migrations:
- pays sud vers les pays du nord (espace méditerranéen)
- pays du sud (espace) vers les pays du nord (hors espace)
- flux transition. Traversé de la mer.

- Trois points de passage : le détroit de Gibraltar, la Sicile et l’île de Lampeza (point de passage entre l’Afrique et l’Italie) et la Turquie (point de passage vers l’Union Européenne).
Interface : flux de population intense du sud vers le nord : inégalité économique et démographique.
 

2) Les migrations de loisirs

a) Une grande région touristique

- Région touristique au monde
- 1ère région touristique : 150-200 millions de touristes dans le bassin méditerranée.

- 30 à 40 % des capacités d’accueil dans le monde (lits disponibles).
- facteur favorable : climat, la mer pour un tourisme balnéaire.
Deuxième type de tourisme : le tourisme culturel avec un riche patrimoine historique : Le Caire, Cordoue, Séville, Tunis.
3eme atout : le cadre naturelle, montagne, tourisme sportif (randonné montagne et ski marocain).

- capacité d’accueil par de nombreuses installations.
- proximité régions riches, qui partent en voyage.
- voies de communications denses, accès facile.
- Contraste entre les pays qui ont plus d’atouts que d’autres.

b) Un tourisme inégal

-Le tourisme ne touche pas toutes les régions de l’espace méditerranée pour des raisons politiques.
Longtemps l’Algérie était dangereuse par le terrorisme, Lybie, Israël-Palestine.

- Les principaux pays d’accueils sont au nord : 80% viennent du nord au nord.
- 3 premiers pays d’accueil : la France, l’Espagne et l’Italie. L’Espagne a de plus grande recette.
Au sud le premier pays d’accueil est la Turquie et la Tunisie.

Comment expliquer l’écart entre sud/nord :
- qualité des installations, facilitées d’accès, sécurité, développement accéléré du tourisme dans les pays du sud : Turquie.

c) Les conséquences de l’activité touristique.
Voir cours sur la mondialisation avec ses limites.
Conséquences positives : Créé emplois, apporte des capitaux, développe des infrastructures.
Négatives : activité saisonnière, attentat : tourismes s’effondre, pollution.
 

B. Les flux de marchandises

- Nord -> Nord : flux ancien. La méditerranée est toujours une zone de transition de marchandises.
- Met en contact : Europe et Asie et Afrique.
 

1) Des échanges tournés vers le nord

a) Nature des ces échanges

- Sud -> Nord :
- matières premières qui représentent 90% Des exportations de l’Algérie et de la Lybie.
- produits agricoles : agrumes de la Turquie.
- Produit manufacturés à faibles valeurs ajoutés du fait de certaines production de PSEM (pays du sud et de l’est de la méditerranée).

- flux de transit.

- Nord -> Sud :
- Produits manufacturés à fortes valeurs ajoutés.
- produits agroalimentaires et agricoles.

b) La dépendance des pays du sud

- Pays du Maghreb : 60% d’importation de l’Union Européenne.
Algérie : 62% de ses exportations et 58% de ses importations avec l’UE.
Tunisie : 78% de ses exportations et 72% de ses importations avec l’UE.

- Ensemble pays de la méditerranée : MED : 50% de leur commerce avec l’UE.
- Pourquoi cette dépendance : peu d’importation sud/sud. Très peu de leurs échanges se font avec les pays du sud (6%).
- Comment l’expliquer : ils proposent la même chose (plus concurrents que partenaires).
L’UE n’a pas la même dépendance avec le sud car elle possède de grands ports qui commercent mondialement.
 

2) L’Union Européenne moins tournée vers le sud

- Commerce de l’UE avec la zone méditerranée : 40% de ses exportations et 7,5% de ses importations.
Cependant on constate une augmentation des importations depuis 1990.
- Exportation de l’UE : produit manufacturé à forte valeur ajoutée.
Importe : produit à faible valeur ajoutée (hydrocarbure, textile).
- Avec la fin des empires coloniaux, l’UE s’est un peu détourné de cet espace (au niveau des investissements).
- Pays du sud et de la méditerranée : pas la même complémentarité qu’avec les Etats-Unis et le Mexique.
 

3) Les grandes zones de commerce : les ports maritimes

- Le point de passage : tous se situent au nord.
Principaux ports : Marseille-Fos sur mer qui représente 30% des flux sud/nord (port ancien), en terme de volume : 1er port ; puis Gênes-Livourne, Barcelone-Valence, Venise-Triest.
Ports spécialisé dans les conteneurs : Algésiras (Espagne), Giaua Taura (Italie) : les deux premiers.
- Faiblesse des ports du sud : à partir du 10eme port pour le sud avec Istanbul et Izmit (=Izmir) en Turquie.

C. D’autres flux

1) Les flux de capitaux

- L’UE a peu investit dans ces pays du sud.
- Les IDE (investissement direct à l’étranger) ont été assez faibles. A la différence des Etats-Unis avec le Mexique. Les entreprises européenne ont négligé le sud de la méditerranée, mais elles cherchent quand même une main d’?uvre moins chère : une usine Renault en Turquie.
- Tourisme financé par les entreprises du nord.
- Délocalisation des services : centre d’appel téléphonique au Maghreb.
- Flux de capitaux : aide que l’UE peut apporter aux pays du sud pour faire face aux problèmes d’immigration (favoriser le développement). Volonté d’aider ces pays avec des aides économiques, des avantages commerciaux : un déséquilibre est accepté. (Politique européenne de voisinage : PEV). Objectif éviter trop forte clivage entre l’UE et ses voisins.

Le bilan : malgré ces efforts, les investissements restent insuffisants.
Amorce le développement avec l’essor d’une classe moyenne. Les écarts se creusent.
- Flux de capitaux rapatrié par les émigrants vers leurs pays d’origine. 3eme source de flux de capitaux.
 

2) Les flux d’information

- On peut capter en France les chaînes de plusieurs pays.
- Transfert d’information par la même langue.
- Flux illicites : contre façon, cannabis du Maroc, zone de trafic.
- Au final : apparition d’espace différents.
 


 

 

III. Un ou des espaces méditerranéen

A. Les différences que l’on peut distinguer

1) Les espaces développés et intégrés

- Pays du l’UE qui forment un arc densément peuplé, urbanisé avec des métropoles importantes : Barcelone, Marseille, Rome.
- Activité industrialo-portuaire qui profite des transformations des matières premières importées.
- L’industrie profite aux pays développés pour le développement des technopôles. C’est plus facile de faire venir des ingénieurs : Nice (Sofia Antipolis) et Montpellier. Activité qui concentre des centres de recherches, des laboratoires.
- Activité agricole : culture de produits maraîchers, fruitier, vigne, huile d’olive.
Andalousie : fraise.
- Marseille : 1er port méditerranéen mais 34ème port mondial.
 

2) Les périphéries intégrées

2 cas de figures :
- au nord de la méditerranée : pays en transition de l’ex Yougoslavie. L’Albanie (?) n’ont pas rattrapé les pays de l’UE.
- des pays du sud mais qui émergent : Turquie (qui est une puissance régionale), Libye (grâce au pétrole).

3) Les périphéries en développement inégal

- Littoraux : grands ports : Maroc : développement d’un grand port Tanger-Med ouvert sur le monde.
- Forte inégalité : régionale et sociale.
Ces disparités monter l’inégalité de cet espace.

B. Fractures et tentatives de rapprochement

1) Fractures

- Grand passage de migration. La Grèce souhaite la construction d’un mur bloquant les flux des migrants passant par la Turquie.
- Fracture entre les pays du nord et du sud : lutter contre l’immigration clandestine.

- Fracture liée au conflit : Sahara oriental entre l’Algérie et le Maroc.
- Chypre : partie Grecque et Turque.
- Kosovo : pas reconnu par tous les pays (Serbie).
- Conflit lié à la religion : copte et musulman. Coptes représentent 8% de la population Egyptienne.
- Autres conflits : Syrie-Liban, Israélo-palestinien.

- Fracture inter-étatiques mais aussi intra-étatique.
- Maroc : moyenne du chômage : 15% touche en particulier les jeunes. 20% pour les jeunes.
Algérie 25%
Profite des mouvements intégristes.
- Fracture urbaine : ville connaissent des explosions démographiques. Istanbul : 4 millions en 1975, et 12 millions en 2010.
Avec comme conséquence des habitats précaires.
Fracture entre les quartiers aisés et défavorisés.
 

2) Tendance au regroupement

a) Environnemental

- 1ère entente à propos de la méditerranée : plan d’action pour la Méditerranée. Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
- problèmes de surpêche, eau usée des grandes villes.
- Le plan Bleu (1997) suit l’état de la mer.

b) Entre pays du nord

L’UE qui s’entend de plus en plus sur la rive nord.

c) Entre pays du sud

-1989 : l’UMA : Union du Maghreb Arabe. L’Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie.
- 2006 : zone de libre échange pour développer les échanges sud-sud. Tunisie, Maroc, Egypte et la Jordanie.
- Zone de coopération des pays riverains de la mer morte en 1992.

d) Nord/nord

- Echange PSEN : conférence de Barcelone 1995.
Programme MEDA. Rapprocher du nord et du sud, créer un partenariat.
- Projet de l’Union Méditerranéenne. Crée à l’échelle méditerranée.
Union douanière 2007.
- 1ere conférence : Marseille 2008. Problème de l’Union de la Méditerranée.
 

Conclusion :

Espace méditerranée est bien une interface puisqu’elle met en contact des différents espaces avec des échanges entre eux.
Egalement une interface nord/sud mais différentes que celle qui existe entre les Etats-Unis et le Mexique.
Echanges trop déséquilibrés, orientés principalement du sud vers le nord.
Espace fragilisé par ses fractures.
On assiste depuis quelques années à une intensification des relations avec un effort de regroupement, pour peut être vers un espace plus dynamique.



 

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