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La France depuis 1958




Plan :

 



Retour sur la période 1945-1958 :


Deux périodes :

GRPF : gouvernement de la république française présidé par le Général de Gaulle de 1944 à 1946. Il doit faire face aux conséquences de la guerre : 600 000 victimes de la Seconde guerre mondiale, mais avec un manque de naissance.

La France a perdu 1,5 millions (déficit démographique).

La situation économique : une économie paralysée (transport : 7 milles ponts détruits), déficit énergétique (charbon) et des capitaux.

Les violences entre les collaborateurs, soupçon de collaboration, humiliation (femmes tondues).
Vide politique institutionnel : 10 juillet 1940 : Députés votent les pleins pouvoirs à Pétain (Fin IIIème république). Pas de constitution.

En 1945 : de Gaulle : crainte de tentatives de prise de pouvoir par la résistance communiste : Restaurer l'ordre de l'Etat.

Priorités :

Relancer l'économie. Réforme : donner à l'état un vrai rôle économique (différents du libéralisme). Nationalisation : Air France, Renault, EDF, GDF, charbonnage de France, Banque : crédit lyonnais, Société Générale).


la planification 1947-1952 : planification quinquennale.
Appel à la main d'œuvre étrangère, appel de capitaux américains.

Bilan :

La reconstruction est lancée.
Restaurer l'autorité de l'Etat : élaboration d'une nouvelle constitution. Conflit entre de Gaulle et l'Assemblée (élue en octobre 1945).

De Gaulle expose ses idées dans son discours de Bayeux.

Janvier 1946 : il démissionne. Créé parti RPF : rassemblement pour la France, mais ne parvient pas à faire valoir ses vues. Le régime mis en place est purement parlementaire. Octobre 1946 : Constitution de l’IVème promulguée.

La IVème République (deuxième période) :



Elle a une très mauvaise image : souvent critiquée.
Réussi : plan économique (Trente Glorieuse). Reconstruit la France sur le plan économique : planification avec les autoroutes, chemin de fer.
Politique social : Création du SMIG : salaire minimum interprofessionnel garanti. 3eme semaines des congés payés.
IVème république : engagement construction européenne : plan Schuman (1950) Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Traité de Rome (1957) CEE Communauté économique européenne.

- La décolonisation s’annonce avec l’indépendance de la Tunisie et du Maroc. Indépendance où il y a eu une guerre : Algérie et Indochine.

Echec sur le plan politique : stabilité impossible. 24 gouvernements en l'espace de 12 ans. Monté de l'anti parlementariste. - en Algérie : 1er Novembre 1954 ; FLN attenta en Algérie.
- 1956 : Appel aux conscrits (service militaire) pour la guerre.

- 13 mai 1958 : des émeutes éclatent à Alger. Elles conduisent à la chute de la IVème république. Gouvernement français menacé. De Gaulle est appelé au pouvoir avec une nouvelle constitution. Ce régime s'inscrit dans la durée jusqu'à aujourd'hui.





 

I. La République gaullienne 1958-1969

A. La mise en place et les débuts difficiles de la IVème république

1) Le 13 mai 1958



Pierre Pflimlin devait obtenir son investiture : vote.
Problème, il est favorable aux négociations avec le FLN.
Peur de l'armée française aux colons. Soulèvement le 13 mai 1958.
- Rôle de l'armée française dans ce soulèvement devient grave pour le France.
Militaire : opération aéroportée : les militaires prennent le contrôle de la Corse et ils ont envisagé de prendre Paris et son gouvernement (opération résurrection).

Le seul recours est que de Gaulle établisse l'autorité, il a encore la confiance de l'armée et de la population tant Française que Algérienne.


2) Conséquences

De Gaulle est nommé président du conseil : Pflimlin démissionne. Pleins pouvoir pour établir une nouvelle constitution. Les communistes, Mendes France et Mitterrand voient en lui un dictateur potentiel.


3) La constitution

Rétablir l'ordre, accepter de ne pas sanctionner les militaires. Général Salan et Massu.
Constitution : Rédigée par Michel Debré en s'inspirant du discours de Bayeux de de Gaulle de 1946.
C'est à dire un pouvoir fort pour le président tout en gardant un régime parlementaire.

a) Le président de la République

Elu tous les sept ans par un collège électoral élargi (78 000 personnes).
- chef des armés, nomme le 1er ministre et les ministres sur proposition du 1er ministre, peut gracier, nomme les principaux postes civils et militaires.
- dissoudre l'assemblée (donner au président plus de pouvoir).
- référendum : plus de légitimité (passer par dessus l'Assemblée Nationale).
Circonstance exceptionnelle : permet au président d'obtenir les pleins pouvoirs.
Elle donne donc un vrai pouvoir au président de la République.

b) Le 1er ministre et le gouvernement

Le premier ministre est nommé par le Président. Il peut servir de « fusible » pour la politique du président et de son gouvernement. Il détermine et conduit la politique de la nation. Ce gouvernement est responsable devant l'Assemblée Nationale. L’Assemblée Nationale peut renverser le gouvernement avec une notion de censure contre le gouvernement.
Gouvernement : projet de loi. Pouvoir législatif article 49-3 : se heurte à une forte opposition à l'Assemblée : passer en bloc une proposition de loi, légiférer par ordonnance (contourner le parlement).

c) Le Parlement

Le parlement est composé de deux Assemblées :
L'assemblée Nationale : députés élus pour 5 ans, suffrage universel direct à deux tours uninominaux, vote les lois, le budget, propose des lois (proposition de loi), renverser le gouvernement, ratifie les traités internationaux, et déclare la guerre.
Sénat : élu pour 9 ans renouvelable par tiers (3 ans). Depuis 2003,6 ans renouvelable par moitié (3 ans). Sénat rôle législatif : proposer une loi.
Compromis entre l'Assemblée. 2 assemblées : bicamérisme.

d) Conseil constitutionnel

- Le Conseil constitutionnel vérifie que les lois sont conformes à la constitution. Il est composé de 9 membres : 3 nommés par le président, 3 nommés par le Senat et 3 nommés par l'Assemblée Nationale tous les trois ans (donc au tiers).

4) La pratique du pouvoir et la réforme de 1962

- De Gaulle : renversement du pouvoir
Personnalité de de Gaulle : profité du prestige du Référendum et des circonstances (guerre d'Algérie) pour que le président ait un pouvoir fort.
- de Gaulle est la cible plusieurs attentats -> renforce son image. Plus célèbre d'entre eux : DS de de Gaulle sous les tire de mitraillettes.
Avec de Gaulle le pouvoir du président est renforcé.
Canard enchaîné : de Gaulle comparé comme Louis XIV (monarchie absolue).




B. L'œuvre de de Gaulle

1) Politique et décolonisation

a) l'Algérie
En Algérie né un mouvement indépendantiste le FLN (front de libération nationale) qui se fait connaître le 1er novembre 1954 avec une série d’attentats.
1956 : - La Tunisie et le Maroc sont indépendants.
- Le gouvernement français dirigé par Guy Mollet envoie le contingent en Algérie.
Le 13 mai 1958, les français d’Algérie se soulèvent à Alger. Ces soulèvements ont été déclenchés par les partisans européens.

De Gaulle profite de la situation pour revenir au pouvoir.
De Gaulle entre 1958 et 1962 évolue peu à peu en faveur de l’indépendance. Les français d’Algérie se sentent trahit.
L’AOS, l’organisation armée secrète manifeste en faisant des attentats en Algérie et en France.

Solution d’indépendance :
1ere étape : paix des braves au FLN qui refuse de cessé les combats et donc de négocier.
Autodétermination : 1960 : Algérie algérienne.
En Algérie : 3 juillet 1962 : a propos de l'indépendance : 88% des français et 99% disent oui.
Contexte de violence : français d'Algérie : tentative de coup de force en 1960. De Gaulle autodétermination de l'Algérie. Semaine des barricades, soulèvement des français algériens mais l'armée ne suit pas.
- Le putsch en 1961 : 4 généraux attachés à l'Algérie française rejettent l'indépendance. Ils font donc un putsch et envisagent une opération aéroportée contre Paris. Ils échouent à cause de la fermeté de de Gaulle qui les condamne. Article 16 : pleins pouvoir pour régler cette crise.
- Le rôle de l’OAS : organisation de l'armé secrète : les français d'Algérie (extrémistes) qui veulent freiner l’indépendance par des attentats.
En janvier 1962 : à Alger 20 morts par jour.
- Essai d'un attentat contre de Gaulle.
Elle a des complicités en France, hommes politiques, police française, haut fonctionnaire. Violence des répressions contre les manifestations pour l'indépendance : Octobre 1961 manifestations des algériens qui vivent en France. Les chiffres varient : pour la France : 6 morts, FLN : 200 morts. En réalité une centaine.
2eme manifestation qui a tourné mal : partis politiques de la gauche française. Mouvement de panique (fin 1961)
En mars 1962, les accords d’Evian mettent fin à la guerre et proclame l’indépendance de l’Algérie.

b) L'Afrique noire

1958 : Constitution communauté française remplace l'Union française. Essai en France de créer un sorte de Commonwealth.
Choix Afrique noire : indépendance ou non. En 1958, la Guinée devient indépendante avec Selon Touré.
En 1960 : tous les autres deviennent indépendants et ont intégré l'ONU.
Comme il n'y a pas eu de guerre, cela facilite les accords et accentue des relations privilégiés.

2) Une politique économique et amitieuse

a) Le rétablissement de la situation financière
Donner de la stabilité au franc. Réforme de la monétaire.
La création du nouveau franc (100 anciens franc).
Début année 60 : le franc convertible en or.
De Gaulle voulait un franc fort (comme le mark).
Les gouvernements successifs vont chercher un équilibre budgétaire : en augmentant les impôts, baisser les subventions de l'Etat. Cependant l'inflation continue dans les années 60.

b) Transformation domaine agricole
Agriculture encore très archaïque.
Priorité : moderniser l'agriculture (petites exploitations peu rentables).
Inciter l’agriculteur âgé à partir à la retraite.
IVD : indemnité viagère de départ
SAFER : cherche à remembrer les exploitations : rassembler (réunir). 1960 : France aidée par la PAC.

c) Recherche indépendance nationale

- plan économique : développer l’industrie de pointe.
Bull, plan calcul (ne pas dépendre de l'informatique étrangère).
- Lancement dans l'aviation : le concorde. (Réussite par l'image).
Paquebot : le France.

d) Aménagement du territoire

Constat après la seconde guerre : J François Gravier : Paris et le désert français trop grande concentration activité à Paris.
DATAR : projet de décentralisation : inciter à aller en province.
Régions deviennent de plus en plus importantes.
>Villes métropoles d'équilibre : poussée au développement. Jouent un rôle national ou international.
- Création de villes nouvelles : Sarcelle, La Courneuve.

3) La politique extérieur : indépendance nationale

a) Une prise de distance à l'égard des EU

- plan économique : moins dépendant des Etats-Unis. Vente des dollars pour avoir de l'or à la Banque de France.
- plan militaire : Que la France ait sa propre arma nucléaire. La France réussit à trouver la bombe A et H. En 1960, les EU et l'URSS avaient signés un traité contre les essaies nucléaire.
- 1966 : la France se retire de l'OTAN. Soldats français commandés par les américains. Siège de l'OTAN en France : Université de Dauphine (actuellement).

- France critique la politique américaine sur la guerre du Vietnam. De Gaulle à Pnom Pench : discours sur le Québec libre.

b) Une politique qui s'ouvre vers l'est

- La France est le 1er pays occidental à reconnaitre officiellement la Chine communiste (Mao Zedung) en 1964.
- La France se rapproche de l'URSS. Signe des contrats commerciaux.
- Se rapproche aussi des démocraties populaires.
- Non alignés : Inde, Egypte, Yougoslavie ne se rattachent ni aux Etats-Unis ni à l'URSS.
- 1967 : Guerre des six jours. Israël s'empare de territoires arabes (vue comme une guerre préventive). Conséquence : Israël apparait comme un agresseur. L’ONU et la France demandent à l'Israël de rendre les territoires.

c) Politique européenne frileuse

Problème d'influence.

Deux exemples:
- Deux fois de Gaulle a mis son droit de veto sur l'entre de l'Angleterre (63 et 67). Il voyait l'Angleterre comme u cheval de Troie avec les Etats-Unis.
- Plusieurs mois : la France ne participe pas aux réunions, politique de la chaise vide. De Gaulle ne veut pas se voir imposer. Donne naissance au couple franco-allemand.
Adenauer-de Gaulle (1963) : réconciliation

C. Les difficultés

1) Les difficultés politiques

a) Des critiques de droite
- parti gaulliste : UDR.
- autre tendance à droite plus libéral : Valéry Giscard d'Estaing. Ministre des finances de de Gaulle. Condamne l'exercice du pouvoir.
Il forme le RI (républicains indépendant).

- Dernière famille à droite : centriste. Se disent au centre mais sont en réalité plus à droite.

b) Des critiques de gauche

- Divisé SFIO : socialistes, Communiste français et le radicaux.
La gauche progresse :

- En 1965 : Présidentielle. Suffrage universelle de Gaulle espérait être élu au 1er tour mais Mitterrand apparait comme une alternative.
- En 1967 : élection législative : la gauche progresse. Parti gaulliste pas majoritaire à lui seul. La droite reste majoritaire.
- Octobre 1962 : élections anticipée des législatives : (seule de la Vème République).

2) Divorce entre l'évolution de la société et l'immobilisme du pouvoir

- développement de l'information et des biens de consommations.
- société de plus en plus urbaine (exode rural).
- population active : en particulier dans le secteur secondaire et tertiaire.
- la jeunesse devient étudiants : développement des enseignants supérieurs. Le nombre d'étudiants a été multiplié par deux entre 61 et 68.
- Démocratisation : 700 000 enfants accèdent à l'enseignement supérieur. En 1972 : 377 800 enfants dans le secondaire.
- "Salut les copains". Revu pour la jeunesse.
- jeunesse politisée, sensible au gauchiste (voir l'extrême gauche).
- jeunesse condamne la société de consommation, la guerre du Vietnam et l'autorité.
- Un pouvoir par un homme âgé, qui ne comprend pas les aspérités de la jeunesse. Ne prends aucune réforme.
- La société attend des changements.

3) La crise de mai 1968

a) Une nature multiforme

- Crise dans le monde. Pas phénomène seulement français (hippies aux EU), printemps de Prague  vient du soulèvement des jeunes.
- Nombre d'étudiants a doublé. Les universités ne répondent pas aux attentes.
- Influence des parties gauchistes (maoïste et trotskiste).

- Crise de civilisation : rejet de ce qu'on veut imposer à la jeunesse. Slogan : "il est interdit d'interdire", "les pavés sous la plage", "l'imagination au pouvoir", "soyez raisonnable demander l'impossible".

b) La révolte étudiante

- Commence en mars à Nanterre. Mais face au problème -> fermé.
La crise se retrouve à la Sorbonne dans le quartier latin. Nuit du 10 et 11 mai : des barricades, voitures incendiées.

c) La crise sociale

- 13 mai 1958 : grande manifestation en soutien des étudiants.
Début de la grève générale. Crise touche l'ensemble du pays même de l'économie. 9 à 10 millions de grévistes.
Face à cette situation, de Gaulle est complètement dépassé.
Pompidou fait face à ces événements.
Les syndicats sont aussi dépassés par les événements (CGT).
Gouvernement de Pompidou s'appuie sur les syndicats pour aboutir à des négociations.
27 mai : accord de Grenelle : baisse du temps de travaille, augmentation des salaires.
Malgré les accords le mouvement s'inscrit dans la durée.
La crise social devient une crise politique.

d) Une crise politique

- De Gaulle "la chianlie" en évoquant mai 68.
- à un moment de Gaulle disparait (pendant deux jours).
Il était allé voir le général Massu à Baden Baden pour s'assurer du soutien de l'armé. Massu lui a dit de reprendre la situation en main.

- Mitterrand affirme qu'il est prêt à assurer le pouvoir.
- De Gaulle rentre en France et annonce son maintient et dissous l'Assemblée. Il lance un appel au français au soutien de la République.
- 30 mai : grande manifestation en soutient de de Gaulle.
- 1968 : victoire écrasante des gaullistes (UDR : Union pour le Défense de la République), il recueille la majorité absolue des voies à cause de la peur.
Malgré tout de Gaulle est affaibli par cette crise.
- Mais 1969 : referendum : confiance à son égard (plébiscite). Remporté par les partisans du non à 53%. Le lendemain de Gaulle démissionne.

 


 

II. 1969-1981 : la droite au pouvoir après de Gaulle

A. Des éléments de continuité

1) Sur le plan des hommes et des partis

- Pompidou directeur de cabinet de de Gaulle et le 1er ministre de de Gaulle.
En 1968, il a été foré de démissionner par de Gaulle.
Successeur, élu à l’élection présidentielle en 1969 (la gauche ne passe pas au second tour 5%).
- Jusqu'à 1974 (sa mort).

- Valéry Giscard d'Estaing : pouvoir jusqu'en 1981
A été ministre des finances sous de Gaulle, sans être gaulliste (libéral).
- Chirac 1er ministre de Giscard.



2) Sur le plan pratique du pouvoir

- Pouvoir fort, gouvernement joue un rôle second.
1er ministre suit les directives du président.

- Jacques Chaban Delmas : 1er ministre de Pompidou (1969-1972) en 1972 il démissionne car il est jugé trop libéral par les conseillers de Pompidou. (M. F. Garraud et P. Juillet).
- 1976 : Chirac 1er ministre (1974-1976). 1976 il démissionne à son initiative. Il jugeait qu'il n'avait pas assez de pouvoir pou bien mener sa politique.
- Relation président-français : lien par le referendum et beaucoup de conférences de presse, télévisées.
Pompidou et Giscard ne font pas de référendum.
Giscard : il descend les Champs Elysée à pied (geste symbolique), jouait de l'accordéon, mis en avant de sa famille. 1er président à se médiatiser.
 

3) Plan des politiques suivies

a) La politique extérieur

- Avec Pompidou/Giscard : trouver un équilibre est/ouest.
Giscard a voyagé en Roumanie.
- Politique de coopération : liens privilégiés avec l'Afrique.
- Pompidou/Giscard : politique pro arabe (par rapport à l'Israël).

b) Politique économique

- Moderniser la France : entreprise à se fusionner
Privilégier les secteurs de pointe : aéronautique : Airbus, espace : Ariane, plan calcul.
- Effort dans l'équipement du pays : autoroute, logement, ville nouvelle autour de Lyon, quartier d'affaire : La Défense.
- Changement majeur : un contexte qui change.



B. Un contexte qui change

1) Le contexte économique

Fin des 30 glorieuses/ 1er choc pétrolier 1973. Guerre du Kippour.
Prix de baril de pétrole est multiplié par 4.

- Renchérissement des factures énergétique. Balance de la France devient négative.
- Conséquence : difficulté de l'entreprise. Production industrielle : chute de 10%
Entreprise : ferme, licencient (augmentation du chômage).
Phénomène chômage et inflation (supérieur à 10%) : Stagflation.
Normalement inflation : beaucoup de demandes.

- 2nd choc pétrolier en 1979. Aggrave la situation. Révolution islamique en Iran. Renversement du Shah. Grand pays producteur.

2) Le contexte social

- Difficulté de la population : chômage, niveau de vie diminue.
1 millions en 1977 de chômeurs contre 2 millions en 1988.

Inégalités sociales se creusent. SDF : précarité des emplois, logement. Fort mécontentement. Continuité du climat de 1968 pour les jeunes qui attendent des réformes.

- Ouvriers frappés par le chômage. Beaucoup de grève; Années 1970 : occupation d'usine, séquestration de patron.
- femme : naissance du mouvement féministe. MLF : mouvement de libéralisation des femmes.

 

C. Qui entraine des ruptures

1) Sur le plan de la politique intérieur

- 1974 : 1ere rupture : 1ere fois depuis 1958 un président non gaulliste. Droite libéral : Giscard. Les gaullistes présentent un candidat (UDR) Chaban d'Elmas.

Une partie de gaulliste choisissent Giscard. Trahison.
- Giscard en tête au 1er tour devant Mitterrand.
Chirac a coulé Chaban d'Elmas en avançant Giscard.
- 1974 : Giscard élu au 2eme tour. 300 000 voix de plus
- Chirac se retire en 1976. Raymond Barre devient premier ministre. Professeur d'économie (libéral) de 1976 à 1981.
- Sur le plan de sa politique intérieure : relance l'Etat par l'investissement pour dynamiser l’économie.
Giscard veut maintenir l’équilibre budgétaire.
Politique d'austérité : augmenter les impôts, restreint le crédit. Entraîne des sacrifices. Politique très impopulaire. Profite à la gauche.
 

2) Sur le plan économique de la politique européenne

- Politique pro-européenne : l'Europe évolue : 6 à 9 en 1973 avec les Royaume-Unis, le Danemark et l'Irlande puis la Grèce en 1981.
- Europe s'approfondie. Nouvelles institutions. Conseil européen qui réunit les chefs des gouvernements.
- Mesure monétaire : système pour créer une stabilité entre les monnaies : monnaie de compte : l'écu (1979).
Rupture par rapport à de Gaulle avec l'Europe.
 

3) Des réformes de société

a) Chaban d'Elmas

- Principale rupture ave de Gaulle : nouvelle société en réformant la société française : SMIG au SMIC. (G : garanti et C : croissance = par rapport à l’augmentation).

- Plus autonomie de l'ORTF.
- veut aussi favoriser le dialogue entre les syndicats et les patrons. : Politique contractuelle (négociation avant les conflits).

b) Giscard

- majorité à 18 ans.
- IVG : loi Simone Veil : Interruption Volontaire de Grossesse.
- Création de TF1.
Giscard est affaibli par les difficultés économiques et l’augmentation du chômage.
- impopularité de sa politique.
- affaire avec le cadeau de diamants : (dictateur africain).
- 1981 : droite divisée en deux : gaulliste RPR et UDF (Giscard)
- 1981 : 2nd tour Mitterrand est élu président avec 51,8% des voix.
- Véritable rupture. 1ere fois depuis 1958 : président de gauche.

 


 

III. De 1981 à nos jours alternances et cohabitations

A. Alternances et cohabitations

1) A l'Elysée

- 1981-1995 : Mitterrand.
En 88 il affronte Chirac son 1er ministre depuis 1986.
- Election de Mitterrand avec 54% des suffrages. 2eme septennat.
- Jospin résista à Chirac. Mais Chirac est devenu président pour deux mandats. (Septennat et quinquennat).
 

2) A Matignon

- 1981 : Mitterrand est élu. Il dissous l'Assemblée Nationale. Obtient une très large majorité.
Député élu pour 5 ans : 1981 à 1984 deux 1ers ministres socialistes. Pierre Mauroy (1981-1984) et Laurent Fabius (1984-1986).
1986 : majorité à droite : 1er ministre de droite : 1ere cohabitation.

Appel de Jaques Chirac (1986-1988).
- 1988 : élection présidentielle : Mitterrand dissous l'Assemblée. 1er ministre Michel Rocard (1988-1991), Edith Cresson (1991-1992), Pierre Bérégovoy (1992-1993).
- 1993 : Législatives. Mitterrand est affaibli par l'usure du pouvoir (durée).
La droite l'emporte. Balladur : 1993-1995 : 2eme cohabitation.
- 1995 : Une droite divisée : Balladur et Chirac (dans le même parti).
- Chirac devance Balladur et l'emporte sur Jospin en 1995.
Garde l'Assemblée : Alain Juppé 1er ministre 1995-1997.
- En deux ans Juppé devient impopulaire. Chirac craint d'être affaibli.
Dissous l'Assemblé en 1997 : la gauche remporte les législatives (socialistes, écologistes et communistes). Jospin devient le 1er ministre. 3eme cohabitation 1997-2002.

- En 2002 Jospin populaire mais Chirac est réélu largement avec 81%. Duel Chirac-Le Pen.
- 2 premiers ministres Raffarin et Villepin.

- En 2000 : passage du septennat au quinquennat.
2007 Sarkozy-Royal : 1er ministre Fillon.
Pas d'alternance : gouvernement de droite.
 

3) Les cohabitations

Président et 1er ministre de famille politique différente.
1986-1988 : Mitterrand et Chirac
1993-1995 : Mitterrand et Balladur
1997-2002 : Chirac et Jospin.

a) les conséquences

- Le pouvoir du président est affaibli. Le premier ministre est l'homme fort.

Le président garde (domaines réservés) :

- affaires étrangères et la défense. Deux ministères choisis avec une personne discrète.
- dissoudre l’Assemblé
- nomme postes : fonction publique, conseille constitutionnelle.
- refuser de signer des ordonnances, comme Mitterrand, le gouvernement doit passer par l'Assemblé (plus de temps).
- La diarchie : deux têtes au pouvoir. Président peut critiquer la politique mais ne peut pas s'opposer.
- fini par avoir une confusion entre la droite et la gauche.

b) réduire le risque de cohabitation

- La constitution a été réformée (septennat/quinquennat).
- record d'abstention (30%).
- élection présidentielle et du parlement la même année : deux mandats coïncidents.
- ordre des élections : d'abord les présidentielles, avant les législatives.
Donne la prééminence du président. Donne au président ses pouvoirs (assemblée) pour qu'il applique sa politique.



B. L'alternance et continuité des politiques

1) Les alternances de politique

a) Face à la crise

Politique de relance :

- baisser les impôts, investir dans des travaux, créer des emplois, augmenter les subventions et les aides.
Sous Mitterrand en 1981 : Pierre Mauroy politique de relance : 55 000 emplois créés dans la fonction publique.
Conséquence : augmente les dettes, les français ont plus d'argent pour acheter.

En 1883 : politique de rigueur :
- augmente les impôts, éviter la fuite des capitaux à l'étranger.
En 2008 : crise financière devient une crise économique.
Revenu à une politique de rigueur (austérité).

b) Face au chômage

- alternance entre droite et gauche:

- gauche créé emploi dans le système publique. Exemple : les emplois des jeunes. Réduire le temps de travail. Essai d'empêcher le licenciement.
- droite : rationaliser : pôle emploi, aidé à embaucher (CPE) initié aux entreprises à embaucher les jeunes en baissant les salaires.
La droite considère que plus il y a de licenciements, plus il y a d'embauches.
- Gouvernement de gauche : progrès, lois sociales, réduction du temps de travail (passage aux 39 heures), 5eme semaines de congés payés, et retraite à 60 ans.
Politique se poursuit avec Jospin. Loi Martine Aubry : 35 heures.
- Michel Rocard : création du RMI et CMU : couverture maladie universelle.
- Gouvernement de droite : RSA

d) La politique fiscale

- Vrais alternance entre g/d.
- Gauche : augmenter les impôts.
- 1981 : Mitterrand créée IGF : Impôt sur les grands fortunes : redistributions des richesses.
1986 : Chirac le supprime.
- Rocard ISF (impôts sur la fortune).
1993 Balladur ne l'a pas supprimé, car la suppression serait trop impopulaire.

- Droite : éviter que certaines personnes paient trop d'impôt (fuir la France).
Bouclier fiscal (Villepin 2005 et 2007) et consolider par Sarkozy.
Pas payer plus de 50% de son revenu. Suppression ?

- Gauche : favorable aux interventions de l'Etat.
Exemple : en 1981 : nationalisation des entreprises Thomson, Paribas, Suez.
- Droite : privatise. Chirac en 1986. Désengagement de l'Etat. La gauche a changé d'avis. L'UE pousse à la libéralisation.

Exemple le marché de l'énergie avec EDF.

f) Sécurité et immigration

Immigration : gauche : régularisation. Moins de différence entre la gauche et la droite à cause de l'espace Schengen.
- La droite met en premier plan les chiffres, les quottas.
- Sécurité : droite : loi contre la délinquance, renforcement des sanctions.
En 2002 l'insécurité était le thème de la droite.

2) Les continuités

a) Politique extérieure

Pas de rupture avec la droite et la gauche. Tradition de de Gaulle.
>Exemple : refus guerre du Golfe, poursuivi le processus de construction européenne pour l'élargissement, approfondissement : accord Schengen 1995 et Maastricht.

b) La pratique institutionnelle

- période de cohabitation : passage du septennat au quinquennat
- président a plus de poids et peut se séparer de son 1er ministre.
- l'hyper présidentialisation.

c) La libéralisation

- Contrainte européenne : la France est obligée de libéraliser sur le plan économique (Europe + mondialisation OMC), les gouvernements de droite et gauche n'ont pas le choix.
- Libéralisation des mœurs : l'IVG, PACS.
Libéralisation en 1981 des radios : radio privées, puis la télévision avec Canal +. - Droite : privatisation de TF1.
 


C. Les malaises

1)La montée de l'abstention

- La monté de l'abstention, désintérêt pour le débat politique.

Reflet du divorce entre l'opinion et les hommes politiques.
Élection européenne : plus de 50% d'abstention.
- Monté des abstentions a profité aux partis de l'extrême droite. Décision devient moins légitime.

2) La monté des extrêmes

- A partir de 1981, l'extrême droite et gauche monte.
Difficultés économiques partis jouent sur la crainte, l'angoisse. (Comme Hitler).
- Confusion entre la droite et la gauche. Partis traditionnelles se ressemblent. Ainsi les français se tournent vers les extrêmes comme en 2002.
 

3) Image des hommes politiques

Images de l’homme politique dans les affaires : Clearstream, affaire des diamants.



 

Conclusion :

La Vème république créée en 1958 est toujours en place aujourd'hui : preuve de souplesse.
Aujourd'hui pas remise en cause par la plupart des partis.
Mais on assiste à des signes inquiétants pour l'avenir, les malaises.

La Vème République sera-t-elle assez forte ?
 







Résumé :

 

                   Date                                   Premier ministre                  Président de la république

 

8 janvier 1959 - 14 avril 1962            Michel Debré                              Charles de Gaulle

14 avril 1962 - 10 juillet 1968            Georges Pompidou      

10 juillet 1968 - 16 juin 1969         Maurice Couve de Murville      

           

 

20 juin 1969 - 5 juillet 1972               Jacques Chaban-Delmas           Georges Pompidou

6 juillet 1972 - 27 mai 1974               Pierre Messmer          

                       

 

28 mai 1974 - 25 août 1976               Jacques Chirac                      Valéry Giscard d'Estaing

27 août 1976 - 13 mai 1981               Raymond Barre         

                         

22 mai 1981 - 17 juillet 1984            Pierre Mauroy                  François Mitterrand (1er mandat)

17 juillet 1984 - 20 mars 1986           Laurent Fabius          

20 mars 1986 - 10 mai 1988               Jacques Chirac          

                         

10 mai 1988 - 15 mai 1991                Michel Rocard                François Mitterrand (2e mandat)

15 mai 1991 - 31 mars 1992               Édith Cresson

2 avril 1992 - 28 mars 1993               Pierre Bérégovoy      

29 mars 1993 - 16 mai 1995               Édouard Balladur     

                         

17 mai 1995 - 2 juin 1997                      Alain Juppé                          Jacques Chirac (1er mandat)

2 juin 1997 - 6 mai 2002                        Lionel Jospin         

                         

6 mai 2002 - 31 mai 2005                   Jean-Pierre Raffarin                 Jacques Chirac (2e mandat)

31 mai 2005 - 6 mai 2007                Dominique de Villepin

                         

6 mai 2007- 2012                                  François Fillon                             Nicolas Sarkozy
 

6 mai 2012 -                                        Jean-Marc Ayrault
                         François Hollande

 



 


 



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